CPGE : l’enfer de la prépa attire toujours autant

86.000 c’est le nombre d’étudiants post-bac qui ont intégré une Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Le 20 mars date de clôture des admissions post-bac sur le site APB, pour près de 700.000 étudiants. Si l’on suit les chiffres des dernières années, ce nombre devrait continuer d’augmenter. Focus sur les Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ou plus communément connues sous le terme « prépa ».

Elles sont souvent décriées, réputées pour faire endurer un calvaire à leurs élèves, on les dit élitistes et hyper sélectives et pourtant les lycées reçoivent toujours plus de dossiers chaque année. Malgré les réticences, les classes préparatoires aux grandes écoles continuent d’attirer les futurs étudiants de l’enseignement supérieur. Les effectifs n’ont cessé de croître.

Scientifique, économie et sociale ou encore littéraire, les filières n’ont pas beaucoup évolué, ce qui n’est pas le cas de  l’éventail des possibilités de « l’après-prépa ».

Travail acharné

La réputation des classes préparatoires n’est plus à faire. Certains voient ces deux ans comme de la prison où l’étudiant ne fait que travailler, durant lesquelles il y a peu de vie sociale et peu de sorties. Beaucoup de rigueur et de travail personnel sont demandés car car les attentes sont souvent très élevées. Les devoirs surveillés le samedi matin en plus de la trentaine d’heures de cours la semaine auxquelles auxquelles s’ajoutent les fameuses « khôles » des oraux hebdomadaires par matière. Puis, il y a des «charettes » ces nuits à travailler sont quotidiennes et il faut avoir un moral de fer pour survivre à ces deux années car la charge de travail est conséquente pour avoir des notes plus proches du zéro que du dix. A la sortie ce sont des étudiants endurcis, qui peuvent supporter la pression et une lourde charge de travail, puis qui ont acquis des méthodes et des techniques de penser.

Diversification des portes de sortie

Si les filières n’ont pas changé, ce n’est pas le cas de l’éventail des possibilités de « l’après-prépa » qui lui a évolué avec le temps. Aujourd’hui, les prépas ont élargi leur champ d’orientation puisque désormais elles ne préparent plus seulement aux grands concours (ENS, Polytechnique, HEC) mais aussi proposent des concours parallèles. Les Institut d’Etudes Politiques, les écoles de traduction ou encore de journalisme ont crée une banque de concours et peuvent ainsi « piocher » parmi la « crème de la crème » comme certains peuvent l’appeler.

Des effectifs qui augmentent

Depuis 2001, les effectifs en classe préparatoire n’ont cessé de croître avec 16 000 étudiants en plus. Selon Le Monde, cette hausse s’explique  par une augmentation de redoublements. Mais aussi par le fait que les écoles qui augmentent leur nombre de places. Dans la majorité des classes préparatoires, ce sont les filières scientifiques qui ont vu leur rang augmenter. A Rennes, nous pouvons remarquer que les effectifs ont augmenté entre 2001 et 2015 avec une augmentation de 500 élèves. Une évolution qui se constate sur toutes les autres régions.

Les données fournies par l’Education Nationale nous montre que cette croissance est en corrélation avec la hausse de l’effectif total des étudiants en France. A l’échelle d’une région, cette hausse peut paraître mince.

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